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Manifestation de la fonction publique

Nicolas Maury

Une réussite avec: 40000 manifestants à Paris, 20000 à Marseille, 4.000 personnes ont manifesté à Lyon, Bordeaux, Saint Etienne... contre la suppression de 15000 emplois et pour des revalorisations salariales.

Manifestation de la fonction publique
Six fédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa), qui appellent les fonctionnaires à des grèves et des manifestations, demandent une hausse des salaires pour rattraper l'inflation de ces dernières années. Les syndicats dénoncent également les 15.000 suppressions d'emplois inscrites dans la loi de finances 2007.

Plus de la moitié des enseignants étaient en grève jeudi matin, selon leurs principales organisations syndicales, dans le cadre de la journée de mobilisation des fonctionnaires contre les suppressions de postes, les restrictions budgétaires et pour la défense du pouvoir d'achat.

Selon le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES), 53% des enseignants étaient en grève jeudi matin en moyenne nationale dans les collèges et les lycées. Dans le premier degré, le Syndicat national unitaire des instituteurs (SNUIpp) affiche également des taux supérieurs à 50% de grévistes.

Agents des impôts, fonctionnaires de la Poste, ou fonctionnaires de l'administration judiciaire participent également à la grève et aux différentes manifestations régionales prévues à Paris et en Province.

Marie George Buffet était présente:

Les fonctionnaires ont aussi reçu le soutien de la candidate communiste à l'élection présidentielle, Marie-George Buffet: "On a supprimé trop de postes de fonctionnaires et des menaces pèsent puisque Nicolas Sarkozy dit qu'on ne remplacera pas un fonctionnaire sur deux qui partira à la retraite", a-t-elle déclaré, en réclamant "une augmentation de 10%" des salaires.

Paroles des dirigeants des centrales syndicales:

Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT, a souhaité que la mobilisation "pèse dans le débat présidentiel", tout en soulignant que son premier objectif était syndical.

Celle de jeudi s'inscrit dans le contexte particulier des échéances électorales. "Il y a un malaise profond des fonctionnaires. Je conseille aux candidats à la présidentielle de l'écouter", a souligné Jean-Claude Mailly (FO), en tête de la manifestation parisienne.

"Il ne faut pas que le gouvernement pense qu'il suffit de laisser passer l'orage, l'orage ne passera pas. Nous avons la preuve aujourd'hui que la période électorale ne démobilise pas", a déclaré Gérard Aschieri (FSU).

"Il y a des réalités économiques qui font craindre une détérioration des missions de service public au service de la collectivité, c'est valable aussi bien pour le rail, les hôpitaux et l'éducation nationale", a déclaré Bernard Thibault (CGT) dans le cortège des cheminots.


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